lundi 29 août 2011

Interview-vérité

TwittoCom.- Bonjour @Linformatrice. Merci de nous accorder cette interview.
Votre apparition sur Twitter a créé le buzz, mais aussi la polémique. Vous intriguez pas de mal de monde, c'est le moins qu'on puisse dire. Quel objectif poursuivez-vous et pourquoi tout ce mystère autour de votre personnage?

@Linformatrice.- Pour tout vous dire, je suis réellement surprise de l'impact que j'ai rencontré sur Twitter et le déferlement de réactions positives comme négatives que ma présence suscite sur ce réseau social. Au départ je voulais me démarquer de mes collègues, en adoptant un ton volontairement décalé et provocateur dans la manière de présenter l'information. Il s'agissait en quelque sorte de parodier la profession. 

TwittoCom- Etes-vous consciente que votre manière d'agir choque nombre de vos collègues qui vous reprochent de bafouer la déontologie journalistique. Pire, on peine à croire que vous soyez réellement journaliste. En tout cas votre style laisse plus que dubitatif. 

@Linformatrice.- Oui, c'est une critique que j'entends et même que je comprends. Il y a évidemment une part de jeu et une volonté de ma part de brouiller les pistes. Si je devais suivre à la lettre les codes du métier et adopter son langage, je serais très vite démasquée. N'oubliez pas que dans cette affaire, j'engage ma carrière. Je suis courageuse, mais pas téméraire. 

TwittoCom.- Donnez-nous plus de détails sur cette incroyable histoire de convocation pour plainte. Est-ce vrai ou est-ce de la pure intox?

@Linformatrice.- Je vous assure que cette histoire de convocation est vraie ainsi que la plainte. Cependant, je reconnais volontiers que "j'ai du quelque peu arranger" les détails du déroulement de cette convocation et ses motifs véritables. Toujours pour brouiller les pistes.  

TwittoCom.- Mais pourquoi avoir annoncé cette plainte et cette convocation sur votre compte Twitter? Etait-ce pour créer le buzz? 

@Linformatrice.- Absolument pas, mais plutôt pour sensibiliser les twittos sur la facilité qu'il y a à retrouver la trace d'une personne opérant sur un réseau social, même sous couvert d'anonymat. Internet a des avantages, mais aussi de nombreux inconvénients. Rien de ce que vous écrivez n'est perdu. Tout est conservé. La preuve, en tapant sur google, il vous est possible de retrouver des traces de conversation sur Twitter ou sur Facebook. 
En outre, je voulais tester le niveau de solidarité dans ma profession. La réponse est sans équivoque: elle n'existe qu'entre collègues bien identifiés.

TwittoCom.- N'est-ce pas tout simplement lié au fait que votre style n'est pas celui d'une journaliste? Certains vous reprochent une écriture très approximative pour une journaliste de profession.

@Linformatrice.- C'est aussi ça le drame des réseaux sociaux. La nécessité d'être réactif vous conduit à être moins attentif et rigoureux au niveau de l'écriture et de l'orthographe. Et c'est vrai que cela a pu légitimement susciter des doutes sur mon statut supposé de journaliste. J'ai d'ailleurs décidé de limiter le nombre de mes tweets afin de privilégier davantage la qualité plutôt que la quantité. 

TwittoCom.- Certains twittos vous accusent d'appartenir à la mouvance de l'extrême droite et de mener une opération de manipulation en vue de l'élection présidentielle de 2012. Ainsi vos attaques seraient essentiellement dirigées contre la gauche et notamment les socialistes. Vous épargnerez Marine Le Pen.  Que répondez-vous à cela?

@Linformatrice.- Cette accusation est d'autant plus ridicule qu'elle s'appuie à la fois sur une démonstration et des arguments faibles. Elle vise à jeter le trouble. Je dirais que c'est de bonne guerre. Cependant quiconque prend le temps de lire mes tweets se rend compte que ma sensibilité politique se situe très clairement à gauche. Sauf à m'expliquer que Gracchus Babeuf que je cite était issu de la mouvance de l'extrême droite. 

TwittoCom.- Alors quel but poursuivez-vous?  

@Linformatrice.- Le but que je poursuis est simple: montrer d'une part les absurdités d'une classe politique, gauche et droite confondues, qui ne maîtrise plus rien, mais qui tente de maintenir les citoyens dans une fausse illusion du volontarisme. Et démontrer d'autre part la fausse indépendance de la presse qui est aujourd'hui une presse aux ordres et travaillant entièrement pour les intérêts du "système". Mais en même temps je comprends que cette critique sans concession agace plus d'un. 

TwittoCom.- On vous accuse aussi de manier un discours populiste et moralisateur.

@Linformatrice.-Est accusée de populisme toute personne qui critique les moeurs de la classe politique, qui dénonce la confiscation de la démocratie par les élites ou qui fustige le règne de la pensée dominante. C'est devenu un anathème commode pour les bien-pensants. Mais ça démontre aussi comment notre société est de plus en plus  policée, avec des sentinelles chargées de traquer les insoumis(e)s.

TwittoCom.-Les informations que vous délivrez ne sont quasiment jamais sourcées. Ne pensez-vous pas que cela leur retire beaucoup de crédibilité?

@Linformatrice.- Oui c'est un choix que j'ai fait. Ma démarche, en effet, n'est pas de faire du journalisme traditionnel, mais un journalisme impertinent. Mais vous avez sans doute raison: il va falloir que je source systématiquement mes informations pour ne pas être prise pour une farfelue. En dehors des témoignages off, cela va de soi. 

TwittoCom.- Jusqu'où irez-vous dans votre personnage?  

@Linformatrice.- Mes vacances s'achèvent dans deux jours. J'aurai donc moins de temps à consacrer à @Linformatrice. Mais je tiens à rassurer mes followers, elle ne disparaîtra pas!

TwittoCom.- Avez-vous reçu d'autres demandes d'interviews?

@Linformatrice.- Oui. Mais je ne vous en dirai pas plus.  

TwittoCom.- Merci à vous d'avoir répondu à nos questions.

@Linformatrice.- C'est moi qui vous remercie de m'avoir offert l'opportunité de clarifier ma position.

5 commentaires:

  1. " Cependant, je reconnais volontiers que "j'ai du quelque peu arrangé" les détails du déroulement de cette convocation et ses motifs véritable"

    arrangeR

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  2. "Etes-vous consciente que votre manière d'agir choque nombreux de vos collègues qui vous reprochent de bafouer la déontologie journalistique."

    nombrE de vos collègues

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  3. Continuez a faire bouger les lignes et a faire réagir.. la pensée unique n'est pas une bonne chose.

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  4. Photo sinon fake. "Meme" classique du net mais comme partout, rien ne prouve que cette conversation a eu lieu sinon votre parole, la parole d'une entité inconnue avec l'absence de crédibilité que l'on peut lui accorder.

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  5. ITW intéressante, réelle ou pas qu'importe, vous vous exprimez sur des sujets pertinents. Je suis votre compte Twitter depuis peu et c'est trés agréable, et c'est aussi assez impressionant de voir le nb de personne et comment elles réagissent...sa fait peur pour l'avenir de voir que dés qu'on bouscule un peu, sa fait paniquer...

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