François, Martine, Ségolène, Arnaud et Manuel rêvaient d'être président de la République. Et chacun avait des bonnes raisons de vouloir l'être.
Pour François, il s'agissait de laver l'affront de 2006 où il n'avait même pas été capable d'imposer sa candidature alors qu'il dirigeait le PS et faisait des câlins à Ségolène une fois la lumière éteinte.
Pour Martine, les choses étaient encore plus simples: elle estimait que c'est elle qui aurait du être la première socialiste à se présenter à une élection présidentielle, compte tenu de son pedigree. Bref, elle entendait ne pas se faire avoir ce coup-ci par Ségolène, sa pire ennemie qu'elle n'hésitait pas à qualifier de "sorcière".
Pour Ségolène, il s'agissait ni plus ni ni moins que d'assurer sa survie politique et de prendre sa revanche sur les éléphants qui avaient sabordé sa campagne en 2007. En cas de défaite aux primaires, elle savait qu'elle serait pendue haut et court.
Pour Arnaud, prince de Saône et Loire, il s'agissait de répéter ses gammes de comédien durant ces primaires afin de s'aguerrir en vue de 2017. Le garçon était plutôt doué et ne manquait pas de verve. Et puis de toute façon il était convaincu qu'il serait ministre si François, Martine ou Ségolène gagnait la présidentielle.
Pour Manuel, les choses étaient un peu plus floues. Beau gosse, mais ombrageux comme c'est pas permis de l'être, on avait du mal à cerner ses motivations. Il savait que son positionnement très droitier, où il empruntait souvent au discours ultra-libéral, le condamnait à faire de la figuration. Alors pourquoi maintenait-il sa candidature? "Manuel veut un grand ministère et si possible celui de l'intérieur. Il veut suivre le même parcours que celui de Nicolas Sarkozy", dixit un compagnon de route.
Durant le festival de Cannes, heu pardon l'université d'été du parti à la Rochelle, les six candidats ont tenté de se démarquer, mais pas trop. François a joué les favoris, c'est-à-dire s'est mis dans la peau d'un futur perdant. Martine avait l'air complètement larguée, malgré la présence des tueurs à gages redoutés comme Laurent Fabius, Claude Bartolone, Jean Christophe Cambadélis à ses côtés. Ségolène a servi sa petite musique toujours agréable à entendre pour ses partisans qui gardent une foi inébranlable en sa victoire.
Quant à Arnaud et Manuel, ils ont évité d'être ridicules et de ne pas trop donner le sentiment qu'ils avaient déjà la tête à 2017.
Dans les prochains jours auront lieu des débats tant attendus pour départager les cinq candidats. Itélé et BFM, chaînes de racolage, ont déjà préparé les bande-annonces en mode superproduction américaine. Avec Olivier Mazerolle en animateur aussi bidon que sénile.
PS: je n'ai pas cité le sixième candidat, Jean Michel Baylet, président du Parti radical de gauche. Parti fantomatique ayant son siège aux Triangles des Bermudes. Et pour tout dire, tout le monde s'en fout. Car Jean Michel, il fait trop provincial et il a l'air de trop se prendre au sérieux. Apparemment personne ne lui a expliqué les règles de la comédie de boulevard.
"François a joué les favoris, c'est-à-dire à engoncer les habits d'un futur perdant."
RépondreSupprimerun habit peut vous engoncer... on dit aussi qu'une personne est engoncée dans un habit... F. Hollande a engoncé c'est douteux... F. Hollande à engonceR là ca va pas du tout !
"Quant à Arnaud et Manuel, ils ont évité d'être ridicules et de ne pas trop donné le sentiment qu'ils avaient déjà la tête à 2017."
RépondreSupprimer...de ne pas trop donnER le sentiment
Bonjour, je vous est lu sur twitter mais j' ai supprimé mon compte a cause des paramètres d confidentialités. avez vous un compte Facebook ? j'aimerai bien échanger avec vous ?
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